Donner corps, physiquement, à des données informatiques, c’est sur cet enjeu que repose ma pratique. Je joue avec les conversions de formats, le détournement de logiciels et les bugs pour déclencher une génération spontanée, artificielle et inattendue.
Ma production est inspirée du jeu vidéo et j’utilise majoritairement des données qui en sont issues.
Je perçois le numérique non plus comme un outil mais plutôt comme un espace dans lequel je collecte différentes données informatiques : elles sont ma matière première. Je veux donner à voir et à entendre ces espaces virtuels, en utilisant les formes et les sons que l’ordinateur a lui-même créés. Comme un chasseur de sons ou un photographe, j’arpente ces univers afin de réaliser des prélèvements sonores ou visuels. J’orchestre ensuite ces paysages et ces objets dans l’espace d’exposition.