Les constructions et assemblages d’Ariane Jouhaud convoquent un univers de formes closes. De la caisse de transport à l’écrin, en passant par la galerie d’art ou le musée. Ses œuvres portent sur des questions de conservation et de transmission du patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel. Par le biais de la sculpture et de l’installation, elle inscrit au centre de son travail les formes et les modalités de la conservation, ou de la disparition, des objets dans la culture occidentale. En manipulant les cendres d’un musée brûlé ou en concevant des espaces alternatifs destinés à protéger et présenter des œuvres d’autrui, les recherches d’Ariane se construisent autour de la part spirituelle indestructible, et par là « sacrée », contenue dans la matière. Cette démarche, elle l’incarne en endossant différents rôles. A la fois, artiste, monteuse ou commissaire d’exposition, galeriste ou collectionneuse, Ariane invite d’autres auteurs dans un jeu de collaboration et de co-propriété.