Je m’intéresse à la maison comme figure tutélaire, à ses résonances mémorielles et architecturales. D’abord marcheur et collecteur de rebuts dans des lieux urbains en transition — friches, chantiers, bâtiments abandonnés — je recompose ensuite à l’atelier des espaces domestiques en utilisant ces éléments.
Ces assemblages rejouent l’illusion d’un intérieur tout en révélant sa précarité. Les formes, disloquées ou recomposées, semblent tenir par un équilibre incertain. Les lignes se prolongent, s’interrompent. Les surfaces portent les marques du temps. Entre intérieur et extérieur, entre construction et effondrement, ces espaces oscillent.
Je travaille la sculpture, l’installation et l’image, faisant dialoguer des traces éparses, des éléments issus de lieux en mutation. Mon travail s’inscrit dans cet entre-deux où l’architecture se délite autant qu’elle se reconstruit, où ce qui reste, ce qui s’efface et ce qui se transforme interrogent notre rapport aux lieux et au temps.
Le Coin de l’Intranquillité, 2024, assemblage, transfert photo
La Table du Promoteur, 2024, photographie argentique, assemblage