Aziliz Le Boubennec développe une pratique touchant à la sculpture, l’installation, la performance et le dessin. Elle utilise pour cela des objets glanés et des matériaux réemployés tels que l’argile, le métal, le bois, les coquillages ou les cheveux ainsi que des déchets plastiques et textiles qu’elle travaille en assemblage. Elle explore notamment les caractéristiques du camouflage dans l’émergence de formes marines ou corporelles et d’objets sexuels ou domestiques.
Si l’essentiel de son travail s’articule autour de questions politiques, féministes et écologistes, Aziliz s’intéresse aux dispositifs de monstration : pour protéger une collection, elle fabrique des boîtes à partir de socles à l’abandon de son école, ils deviennent objets de rangement, et eux-mêmes objets à montrer. Poisson-cruche, plume mécanique, socle protecteur, elle joue avec les oppositions tant dans les formes que dans la matière : mat et brillant, mou et dur, naturel et chimique se rencontrent et se mélangent.