Sa pratique prend pour point de départ son milieu d’origine, celui des gens du voyage. Il fait partie de cette génération qui a vu sa culture et le nomadisme qui l’accompagne, disparaître lentement.
Il évoque les conditions de vie difficiles des voyageurs, mais aussi la politique de sédentarisation dont est victime sa communauté et l’immobilisation dont elle fait l’objet.
À travers les vêtements, qu’il vient dégrader avec des substances toxiques (de l’huile de vidange, du goudron ou encore du plomb), il aborde l’état du corps assujetti qui, à force de mauvais traitements, lâche.
L’aspect performatif de son travail a pour matière première son propre corps, qu’il met en danger par des gestes simples dans le but d’interpeller frontalement le spectateur.
Il prend pour principe que le personnel est politique. C’est pourquoi son travail est largement autobiographique.
La déambulation dans les lieux oubliés des villes fait partie prenante de son mécanisme de création. D’abord pour récupérer la matière dont il se sert pour créer, mais aussi pour perpétuer le but premier de sa communauté : habiter les lieux morts.