Collectionner les images de l’espace public transforme celui-ci en terrain de jeu et les images impersonnelles et génériques qui le peuplaient deviennent des trésors de sensibilité.
Après la collection vient le temps de la copie minutieuse. Lorsque l’on travaille ainsi on a le temps de penser, de se raconter des histoires. Je pense à la peinture, à l’enfance, au simple fait de tracer. C’est une manière pour moi d’habiter un lieu, par mon immobilisme, les heures passées à faire transforment les images en amis imaginaires.
Collectionner puis copier les images c’est une manière de se les réapproprier, et par là de recoloniser l’espace visuel et mental auquel elles appartiennent originellement.