Influencée par le cinéma d’horreur, je crée dans mes films des corps divers (stéréotypés, creux, angoissants, fantomatiques) qui interrogent tous à leur manière la possibilité d’une altérité au cinéma.
À travers eux, je décortique les codes cinématographiques, normes esthétiques, rapports de forces et de domination qui conditionnent la représentation des corps à l’image.
Créer ces corps cinématographiques étranges, envers lesquels aucune identification n’est possible, est pour moi une manière d’affirmer que l’image d’un corps est avant tout le produit d’un discours (politique, social, culturel, historique) d’un rapport au réel, à l’espace-temps: une définition idéologique de l’individualité.