Mes sculptures émettent des sons, portent des récits polyphoniques qui amplifient une parole trouble, jouent sur différents registres de voix parfois triviales ou théâtrales. Elles se font le réceptacle de ma voix enregistrée, le prolongement de ma bouche, de mes cordes vocales et de mon larynx.
Mes sculptures sont souvent traversées par des affects et accueillent l’incertitude d’un mot, la tentative d’une improvisation ou d’une interjection maladroite filant à l’allure d’un scat. Elles racontent parfois des personnages mis en scène dans des micros fictions, cherchent le creux d’une oreille attentive, interagissent avec l’espace intime des spectateur.ices.
Les éclats de voix caractéristiques du travail en vie scolaire au collège, les conversations de l’atelier partagé me permettent de collecter une matière sonore, une parole rythmée et hybride tirant vers l’absurde. Des silences ponctuent cette écriture quasi musicale qui s’affirme dans des partitions graphiques et textuelles.