L’aile d’un insecte. Un fragment, parfait dans sa forme et sa structure. Le souvenir matérialisé d’un moment. Le souffle imperceptible d’un mouvement, symbole d’une transformation. Posé sur le bout de mon doigt, si infiniment délicat et fragile, il décrit mieux que les mots les œuvres de Felicia Mülbaier.
Sculptés dans la pierre, ils sont des objets trouvés de quelque chose d’immatériel. Ils préservent les traces du temps qu’il faut pour donner forme à quelque chose d’intangible. Le temps, dans lequel il y a le moment entre l’existence et la non-existence, qui exige une décision de détruire ou de préserver, de dissimuler ou de révéler. Ainsi, les pièces de Felicia évoluent sur la ligne de démarcation entre la naissance et la disparition. Cela donne aux pièces une attention particulière, car elles rendent le spectateur conscient de la fugacité, le font s’arrêter. Ils l’emmènent sur les ailes de l’imagination.
Julia Wild