C’est à l’intérieur d’un atelier que se construit une scène : le deuil de l’amoureuse. Recréer des mondes parce que le vrai est nul évoque le désarroi contemporain face aux relations amoureuses dans une atmosphère sépulcrale. L’installation se compose d’œuvres sculpturales engageant des réflexions actuelles sur les relations intimes, réelles ou fictives. Viens mon roi est une installation de céramiques tissées, vestige d’une lave exhumée, semblable à l’isolement vécu par la rêveuse – se sacrifiant à des amours muets qui ne reviennent jamais. Jt’enverrai une photo de moi est un tissage, langage d’attente du temps perdu. Tisser retarde le réveil du délire. Ici, on ne fuit pas le “non-amour”, on l’entrecroise et le met en tension. Il faut retrouver l’image magique est une peinture questionnant l’image et le regard. L’image devient un gage et témoigne d’un profond désir de magie et de réenchantement. Ce que l’amour amoureux n’a pas promis – l’image, elle, reste éternelle.
© Viens mon roi, 2025, installation : céramique, câbles électroniques, cendre, ~ 200 x 100 cm
© Il faut retrouver l’image magique, 2025, bâche en plastique, peinture à l’huile, scotch, colle, 350 x 250 cm
© Jt’enverrai une photo de moi, 2024, tissage : voile de mariée, câbles de connectique, câbles électriques, déchets numériques, multiprises, souris, smartphone, 200 x 370 cm