Dans l’approche que Sofia Lautrec fait de la langue et des ses poésies, il y a la recherche de la matérialité, la texture, le toucher des mots.
Pour mettre en exergue les caractéristiques profondément sensibles du travail de l’écriture comme matériau tangible, elle écrit, sculpte, transpose et retranscrit, en passant du verbe au verre et vice-versa, comme un exercice de traduction sans fin, faisant constamment évoluer le sens du poème.
Ainsi se révèlent les inhérences et relations d’interdépendance qui lient les objets à leurs dénominations. Travailler à chaud et à froid, explorer les capacités de résistances des matériaux et des supports, sémantiques ou substantiels.
Du verre, du plomb et de la terre, des transformations caloriques, l’établissement de mythologies par le biais de narrations, de fictions et de récupérations de savoirs scientifiques ou académiques. Permettant finalement de construire un univers alchimique et poétique, par l’appréhension de la matière et sa retranscription sculpturale.